Forêt/Paradigme 2020
Ligne du temps
La ligne du temps
FORÊT/PARADIGME 2020 illustre les mutations de mon installation performative FORÊT/PARADIGME, RÉPÉTITION POUR UNE ÉCOLOGIE (1988) depuis 40 ans. L’objectif de mon travail était de créer une synergie entre l’objet d’art, l’artiste et le spectateur. J’avais donc invité plus de 400 personnes à participer à la construction de cette œuvre espérant transformer l’expérience esthétique en une esthétique de l’expérience par le biais de la récupération et le recyclage.
FORÊT/PARADIGME 2020 montre la réutilisation systématique d’éléments qu’on aurait jetés ou rejetés. FORÊT/PARADIGME, RÉPÉTITION POUR UNE ÉCOLOGIE (1988) devient le matériau de FORÊT/PARADIGME 2020. Ainsi, je célèbre des objets qui sont considérés comme des déchets ou même désuets et je tente de souligner une nouvelle dimension artistique. De plus, cette toute récente installation fait écho au concept d’hyperconnexion de Timothy Morton qui insiste sur l’interdépendance de tous les éléments naturels. FORÊT/PARADIGME 2020 nous amène à repenser l’ensemble de nos actions face à la déforestation et au changement climatique à travers les processus et les transformations non seulement des matériaux utilisés mais même des installations qui composaient l’œuvre originale. Au cours de cette exposition, je donnerai des ateliers pratiques dans le but d’encourager l’engagement individuel et collectif dans cette urgente réflexion.
FORÊT/PARADIGME 2020 : Regard sur une pratique évolutive
Présentée par Laurie Cotton-Piegon, commissaire de l’exposition
Quel est le rapport entre l’art et l’écologie ? La pratique de Lise-Hélène Larin s’ancre dans l’idée que l’art doit être engagé au service de l’environnement. L’artiste présente ici une forêt qu’elle a fabriquée à partir de matières recyclées, résultat d’une pratique qui a évolué depuis quarante ans. Par une technique de « détournement poétique » des matières résiduelles (papiers journaux et élastiques), l’artiste souhaite engager lo spectateur.ice dans une réflexion artistique, esthétique et éthique sur le rôle de l’art vis-à-vis de l’environnement. Dans l’exposition, une trajectoire circulaire présente les différents axes du projet et les transformations que l’œuvre a subies à travers le temps. Des matériaux premiers jusqu’à l’installation, toutes les occurrences de l’œuvre témoignent de l’étroite connexion entre l’art et la vie. Du coup, cela met en faillite l’idée même de l’objet fini.
Timothy Morton affirmait que « l’écologie nous montre que tous les êtres sont connectés » (Morton, 2013). Soucieuse d’intégrer lo spectateur.ice dans son œuvre, la pratique artistique de Larin fait écho à cet auteur en soulignant l’importance du collectif.
Cette exposition est née du désir de souligner notre interconnexion, à l’aune de l’hyperconnexion. Lo spectateur.ice est donc invité.e à prendre le temps de s’arrêter, de contempler, afin qu’iel puisse porter un nouveau regard sur l’art et l’environnement.
Des ateliers créatifs seront offerts afin de faciliter votre appropriation de cette Forêt.